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Lugmowhic

Lugmowhic
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14 février 2008

Je me sens beau quand tu me dessines.

Il est bien trop aisé, de se réfugier sous,
Pour un poète faux, et torturant les rimes,
Des adjectifs biaisés, des figures sans goût.

Sans le masque des mots, je suis nu et intime,
Je t'aime simplement, sans être malheureux,
Sentant contre mon dos, l'air chaud de tes narines.

Magnifiques instants, où je croise tes yeux,
Dépourvus de rancunes, tout entiers consacrés,
A nos bonheurs présents, à nos coeurs qui vont mieux.

A tous ces clairs de lune, que nous aurions manqués,
A ces longues histoires, qu'on ne raconte pas,
A l'immense fortune, que tu m'as apportée.

A mon âme si noire, à mon ego si bas.
Qui se purifieront dans la joie de ton rire
Clair et dans cet espoir, qu'on ne se blesse pas.

Delasin, 24 Février 2007.

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4 février 2008

Soulagement post-résultat et exotisme du Paris Store

Première partie courte et succinte : j'ai eu mon premier semestre. Enfin, le troisième.
C'est à dire le premier de la deuxième année.
Soit, dans le lagage compliqué de l'administration d'une certaine fac de lettres (dont on ne citera pas le nom, par peur des représailles) dans leur langage, disais-je, j'ai validé S3, ou S1/L2.
Leurs particularités lingistiques ne sont qu'un des obstacles auxquels se heurtent les étudiants lorsque, d'aventure, ils se voient contraints de communiquer avec une administration particulièrement....disons... administrative, pour rester correcte.

Une de mes profs de linguistique nous disait, lorsque nous étions en première année (S1, ou S1/L1...je suis contaminée!) que les élèves qui étaient parvenus à s'inscrire à la fac devaient avoir leur licence, puisque les capacités exigées par l'inscription elle-même excedaient celles demandées pour les examens.
J'ai toujours cette phrase en tête avant d'affronter une secrétaire, ou quand je réponds aux questions d'un première année égaré.

Ceci dit, j'aborde maintenant un sujet qui me tient particulièrement à coeur.
Je vis à Strasbourg, ville certes passionnante, mais dénuée d'exotisme pour l'alsacienne de naissance que je suis.
Si, parfois, vous aussi avez besoin de vous changer les idées, je vous conseille de faire un tour au supermarché asiatique de votre choix.
Celui que je fréquente régulièrement et que je ne saurais que trop vous conseiller s'appelle "Paris store", proche de la bibliothèque municipale.
C'est un endroit passionnant : les vendeuses courtoises comme seuls savent l'être les asiatiques parlent mal le français, mais leur bonne volonté les honore.
Les produits qu'elles vendent une fois sur deux ne vous disent rien, et dans l'autre cas ne vous disent absolument rien, nuance qui n'est conçevable que dans ce genre de cas.
Face à un emballage criard et annoté d'idéogrammes, vous vous trouvez un peu dans la peau de l'explorateur qui hésite à manger le plat étrange servi par les autochtones,là où curiosité et habitude culturelle s'affrontent dans une âpre lutte.
Lorsque la tentation est trop forte, vous passez à la caisse avec dans votre panier de plastique des...choses ? aliments ? quoiqu'il en soit inconnus, que vous considérez avec un sentiment étrange, mélange d'attrait et de répulsion.

J'ai ainsi, un jour, testé un produit nommé "gâteau Bay-toey".
La chose en question valait 0,70 euro, avait la dimension d'une boîte d'allumettes, et la consistance de la pâte d'amandes.
La composition, sybilline, annonçait : "farine de soja, sucre, huile végétale, essence de Pandan".
Visuellement, mon gâteau se composait d'une couche de pâte jaune, prise en sandwich entre deux vertes, un peu plus rigides.

Allons bon.

Très peu éclairée par ces informations, je mordis dans la chose.
Et je fus "agréablement surprise", expression crée il me semble tout particulièrement pour ce genre d'experiences.
Désolée pour les curieux, le goût ne saurait être décris.
Je ne saurais que vous conseiller de vous procurer l'artefact, et de prendre vous même le risque. Et toc.
Sachez cependant que désormais, quand je passe au Paris store pour y acheter mes 5 kilos de riz à prix imbattable, je prend à chaque fois un gâteau de ce genre.
En plus, ils ont poussé le vice à faire différents parfums. Prochain objectif : farine de soja et pâte de haricot rouge.

Entre la guerre administrative de la faculté et mes explorations aventuresques, je me sens urban warior.

4 février 2008

Je t'aime moitié

L'arc de ton ventre et le blanc parfait de tes seins,
La courbe impossible de tes désirables reins.
Tranchant avec ton flanc sur l'acide verdure
Cyclique de cette doucereuse couverture.

Succube. O Succube aux malices pétillantes,
Dans le clair de ma vue se reflète mon amante.
Dors et laisse moi t'accaparer ce sommeil.
Ou lèves-toi en m'accrochant à ton réveil.

Que mes lèvres pressées sur tes tétons violets,
Sous tes gémissements enduisent tes apprêts,
D'une salive qui glisse sur ton corps nu.
Et me pousse à te mordre de manière crue.

Succube. O ma Succube aux doux globes d'ivoire,
Nouons nos corps luisants à la faveur d'un soir.
Sous mes paumes moites tes bras écartelés,
Et sonores s'entremêlent nos cris étouffés.

J'admire la beauté de ces râles qui t'échappent,
Quand parfois mes gestes malhabiles t'écharpent.
De longs chants se réduisent en soupirs lascifs,
Sans virilité, pareils aux cris de Sisyphe.

J'admire aussi cette sublime symétrie,
Tressant si serré les deux fils de notre vie,
Qu'un coup de lame rageur ne verrait furieux,
A sa solitude que se rompre les deux.

Tu es si douce et belle que ta plénitude,
Berce mes rêves dans ton pays vert. Prélude
Aux joies infinies à vivre le lendemain:
L'arc de ton ventre et le blanc parfait de tes seins.

 


Delasin, 2007

Je me permet de reprendre ici les poèmes que mon aimé m'a écrit, par égard pour leur qualité et par attachement sentimental.

3 février 2008

Les noisettes du chocolat

Il y a deux manières de manger du chocolat aux noisettes : tout croquer d'un coup, ou bien laisser fondre le chocolat, et finir par manger les noisettes à part.
C'est une problématique sans fin, qui d'ailleurs ne se limite pas au chocolat : j'ai connu des gens qui mangeaient la viande et les légumes des kébabs à part, et non simultanément, ce qui, à vrai dire, ne simplifie pas l'ingestion de toute manière délicate de ce met.
Il s'agit en fait de quelque chose de beaucoup plus large : les choses qui vont ensemble, celles qui doivent être conçues séparement.
Certaines couples sont inséparables, créature bicéphale qui est perçue par tous ses amis comme unitaire.Les noisettes avec le chocolat.
D'autres étonnent par leur distance, comme on apprend parfois qu'untel, non, n'est pas célibataire. Tiens donc.
La noisette qui cachait son lien chocolatier.

Le chocolat aux noisettes m'évoque, au passage, quelque chose d'autre qui m'est personnel.
J'y repense car en faisant une promenade aujourd'hui, j'ai vu une chèvre avec deux chevreaux.
J'étais petite, mes parents m'avaient emmenée au zoo de Mulhouse. Les animaux exotiques étaient certes impressionnants, les félins gigantesques sublimes de sauvagerie, mais le souvenir qui s'attache à cette journée est celui des chèvres.
Les enfants avaient le droit d'entrer dans l'enclos des sympathiques bêtes cornues. La frustration engendrée par la distance avec les autres animaux pouvait ici être dépassée :les chèvres plutôt concilliantes se laissaient tripoter par les mains enfantines.
J'avais en poche une tablette de chocolat Milka aux noisettes.
Je choisis, magnanime, de partager mon capital avec les bêtes, bien entendu ravies de l'aubaine.
Il s'en suivi que toutes les créatures de l'enclos n'eurent d'attention que pour moi et mon aumône gourmande.
J'étais Pan, et le troupeau m'obéissait.
J'étais Dieu, et mes tablettes n'étaient pas de loi rébarbative, mais de ce chocolat si délicat qu'il souffre deux manières d'être consommé.
Bien entendu, mes fidèles en extase et de lait productrices ne goûtaient point cette subtilité, mais je leur pardonnais, était donné leur capacité à produire ce fromage dont je dirais qu'il est également théogonique.
Lorsqu'il fut pour moi, jeune déesse, l'heure de m'en aller, mes parents durent me contraindre à quitter l'enclos, où j'aurais vonlontiers continué d'être priée par les croyants en manque de sucreries.

Il m'en reste néanmoins une amitié toute particulière avec les chèvres, et l'envie tenace d'en avoir une, que, pour bien faire, j'appellerais Milka, ce qui serait en plus d'un certain humour, eût égard à l'espèce de leur mauve égerie.
Comment peut-on préférer une vache, au bovin regard, à la vivacité caprine?



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