Première partie courte et succinte : j'ai eu mon premier semestre. Enfin, le troisième.
C'est à dire le premier de la deuxième année.
Soit, dans le lagage compliqué de l'administration d'une certaine fac de lettres (dont on ne citera pas le nom, par peur des représailles) dans leur langage, disais-je, j'ai validé S3, ou S1/L2.
Leurs particularités lingistiques ne sont qu'un des obstacles auxquels se heurtent les étudiants lorsque, d'aventure, ils se voient contraints de communiquer avec une administration particulièrement....disons... administrative, pour rester correcte.
Une de mes profs de linguistique nous disait, lorsque nous étions en première année (S1, ou S1/L1...je suis contaminée!) que les élèves qui étaient parvenus à s'inscrire à la fac devaient avoir leur licence, puisque les capacités exigées par l'inscription elle-même excedaient celles demandées pour les examens.
J'ai toujours cette phrase en tête avant d'affronter une secrétaire, ou quand je réponds aux questions d'un première année égaré.
Ceci dit, j'aborde maintenant un sujet qui me tient particulièrement à coeur.
Je vis à Strasbourg, ville certes passionnante, mais dénuée d'exotisme pour l'alsacienne de naissance que je suis.
Si, parfois, vous aussi avez besoin de vous changer les idées, je vous conseille de faire un tour au supermarché asiatique de votre choix.
Celui que je fréquente régulièrement et que je ne saurais que trop vous conseiller s'appelle "Paris store", proche de la bibliothèque municipale.
C'est un endroit passionnant : les vendeuses courtoises comme seuls savent l'être les asiatiques parlent mal le français, mais leur bonne volonté les honore.
Les produits qu'elles vendent une fois sur deux ne vous disent rien, et dans l'autre cas ne vous disent absolument rien, nuance qui n'est conçevable que dans ce genre de cas.
Face à un emballage criard et annoté d'idéogrammes, vous vous trouvez un peu dans la peau de l'explorateur qui hésite à manger le plat étrange servi par les autochtones,là où curiosité et habitude culturelle s'affrontent dans une âpre lutte.
Lorsque la tentation est trop forte, vous passez à la caisse avec dans votre panier de plastique des...choses ? aliments ? quoiqu'il en soit inconnus, que vous considérez avec un sentiment étrange, mélange d'attrait et de répulsion.
J'ai ainsi, un jour, testé un produit nommé "gâteau Bay-toey".
La chose en question valait 0,70 euro, avait la dimension d'une boîte d'allumettes, et la consistance de la pâte d'amandes.
La composition, sybilline, annonçait : "farine de soja, sucre, huile végétale, essence de Pandan".
Visuellement, mon gâteau se composait d'une couche de pâte jaune, prise en sandwich entre deux vertes, un peu plus rigides.
Allons bon.
Très peu éclairée par ces informations, je mordis dans la chose.
Et je fus "agréablement surprise", expression crée il me semble tout particulièrement pour ce genre d'experiences.
Désolée pour les curieux, le goût ne saurait être décris.
Je ne saurais que vous conseiller de vous procurer l'artefact, et de prendre vous même le risque. Et toc.
Sachez cependant que désormais, quand je passe au Paris store pour y acheter mes 5 kilos de riz à prix imbattable, je prend à chaque fois un gâteau de ce genre.
En plus, ils ont poussé le vice à faire différents parfums. Prochain objectif : farine de soja et pâte de haricot rouge.
Entre la guerre administrative de la faculté et mes explorations aventuresques, je me sens urban warior.